Bob Dylan – Shot Of Love
Il y a un problème avec Bob Dylan… C’est que certains de ces albums traînent une réputation sulfureuse… Non pas parce qu’ils sont troubles ou dangereux, mais parce qu’ils sont souvent considérés comme « mauvais ».
Histoire de vous en faire la démonstration, une très courte « critique » parue dans un Hors Série des Inrocks sur Bob Dylan. Plus lapidaire on ne fait pas mieux… Et plus con non plus…
Shot Of Love (1981) Un cas de figure récurrent dans la disco dylanienne : l’album pourri sur tous les plans (compositions, son, chant, je-m’en-foutisme) qui contient malgré tout une perle. Le diamant ici s’intitule Every Grain Of Sand : mélodie inspirée, texte splendide. C’est un classique dylanien, mais mieux vaut se le procurer par compile interposée que par cet album dispensable. S.K.
Alors, voilà, cher S.K., c’est à cause de critiques de ce genre que j’ai longtemps évité ce disque. Je l’avais même laissé dans un bac de vide-greniers à cause de cette réputation. Et puis quand j’ai pu le trouver dans un bac à la convention du disque de Marseille, je me suis décidé à ne pas passer à côté.
Et vous l’aurez compris, j’adore ce disque. Bien sur, ce n’est pas un Blonde On Blonde, ni même un Time Out Of Mind. Mais c’est un très bon disque, vraiment un très bon disque, n’en déplaise à Mossieur S.K. (sans rancune hein !).
Pour vous faire un peu d’histoire, entre (en gros, les spécialistes seront plus précis) 1979 et 1983, le sieur Bob a connu une période mystique chrétienne, le style born again, un poil fanatique, un poil sectaire. Et il en est sorti 3 albums – Slow Train Coming, Saved et Shot Of Love – généralement détestés par la critique. L’album de la sortie de cette période s’intitule Infidels (c’est tout dire) et comme par hasard, la critique est redevenue positive.
Tout ça pour vous dire que les préjugés ont la vie dure, et que je n’en suis pas immunisé.
De ces trois albums que j’ai dans ma discothèque Dylanienne, c’est sans doute celui que je préfère. Le premier de la « série », Slow Train Coming dégage une rudesse, une certaine austérité (de mon point de vue). Le second, Saved m’inspire moins, je l’ai moins écouté aussi. Quant à Shot Of Love, c’est pour moi une véritable découverte. À ma seconde écoute, je me rends compte que j’adore tout dans ce disque. Alors bien sur, il y a la fameuse perle Every Grain Of Sand. C’est une certaine évidence, c’est une chanson magnifique. Mais le reste de l’album n’est pas, loin de là, indigne. C’est un album dansant, presque soul, non totalement soul ! Disons qu’il y a peut-être sur la première face du disque, le titre Lenny Bruce qui tranche, il m’a dérangé lors de ma première écoute, pas dans le ton de l’album. mais on peut dire la même chose de Every Grain Of Sand. Et puis une seconde écoute me réconcilie même avec ce titre.
Je vais être bref, pour moi, il n’y a rien à jeter dans ce disque. Heart Of Mine, Dead Man, Dead Man pour n’en citer que deux autres sont de belles chansons.
Et les textes ? Ils sont dans l’esprit du disque et de la période, mystiques, parfois un peu trop mystiques. Mais l’évidence avec le texte de Every grain Of Sand est éclatante, Dylan est grand !
Allez, je vous laisse le soin de fouiller sur le net pour écouter…
Les critiques, un ramassis de branleurs incapables de produire quoi que ce soit.
Jaloux, amers et finalement inutiles, on n’a pas besoin de ces gens-là pour se faire sa propre opinion, vive dylan!
Parfois, ça aide de lire certaines critiques 🙂
Mais je préfère lire les avis des blogs sur le net. C’est souvent plus objectif !
En tout cas merci de ton commentaire ! Au plaisir de te lire à nouveau !
Entièrement d’accord avec toi. Les critiques y compris sur bon nombre de blogs se contentent sans imagination de répéter encore et toujours les mêmes banalités sur des disques dont on peut se demander si ils les ont seulement écouté. La trilogie que tu évoques prend part en ce qui me concerne au tout meilleur de ce que Dylan a enregistré.
Shot of love est excellent.
Hugo Spanky
Bonjour et bienvenu sur mon blog.
De toute manière, Bob Dylan concentre régulièrement un tas de critiques totalement injustes et injustifiées. Il faut avouer que le bonhomme ne peut pas laisser indifférent. Son statut, son envergure, son importance dans l’histoire de la musique, de la poésie font que le moindre « faux pas », la moindre faiblesse ne sont jamais pardonnés. Et sa voix qui elle aussi divise.
J’ai souvent été comme ça – je l’avoue dans mon article – mais plus j’écoute Dylan, plus je me rends compte que rien chez Dylan n’est fait au hasard, que rien n’est négligeable.
J’ai encore des disques à découvrir, et d’autres à réécouter et à réévaluer…
Et entre les albums officiels et les bootlegs, il y a de quoi faire, jusqu’au dernier, Shadows in the night que je n’ai pas encore pris le temps d’écouter… Mais ça va venir…
Bon, en attendant, je vais faire un petit tour sur ton blog ! 😉
Très belle chanson, merci pour la découverte !