Johan Asherton

Il est des artistes qui dont la découverte est comme une gifle. Des artistes dont on se demande pourquoi ils ne sont venus à vous que si tardivement. Mais en même temps, dans un pays ou on a préféré Téléphone et son rock basique à la classe du Garage Rock des Dogs, la question ne mérite même plus d’être posée. Les Dogs il en est question avec Johan Asherton. Les Dogs s’exprimaient en anglais, tout comme Johan Asherton. Ses débuts, un groupe Garage Rock, The Froggies (qu’il va me falloir découvrir aussi) et la belle influence de Dominique Laboubée et des Dogs. Et puis une carrière solo, presque à l’opposée des influences initiales. On peut parler comme liens musicaux de Nick Drake, de Marc Bolan (T Rex, ça doit vous parler), Tim Buckley et Townes Van Zandt. Et une musique folk à l’avenant, lumineuse et sombre, douceur et romantisme clair-obscur et intimité musicale. Une folk acoustique, une voix grave et profonde. Depuis son premier album God’s Clown, Johan Asherton déroule une œuvre inspirée. Et méconnue.

Ce qui est assez amusant, c’est que je l’ai découvert au beau milieu d’une compilation Punk du label Lollipop Music Store. Et le titre – The Most Forgotten French Boy- reprise mélancolique des Dogs, en hommage à Dominique Laboubée des Dogs, ne peut que sauter aux oreilles, comme une respiration douce au milieu d’une fureur punk rock. Et forcément, ça marque, et ça donne envie d’aller plus loin.

(The most forgotten french boy)

God’s Clown – Johan Asherton

J’ai eu de la chance de trouver en vinyle God’s Clown, superbe premier album solo. N’ayant pas encore eu le temps de le numériser, il va m’être difficile de vous en proposer un extrait, mais faites-moi confiance, c’est beau, beau et intemporel.

En revanche, je peux vous proposer un titre extrait de son dernier album sorti en 2012 – The House Of Many Doors, dans le même esprit, avec la même mélancolie lumineuse. Et, compte tenu du bonhomme, de son parcours artistique, je ne peux que vous encourager à acheter ses disques. Il le mérite.

Il semble qu’il continu à tourner, à se produire sur scène, en solo ou en trio acoustique, en toute discrétion.

 

(Johan Asherton – The Drift)

thehouseofmanydoors