Kip Hanrahan
Ce matin, retour de vide-greniers bredouille. Pas bien grave, ça arrive de temps en temps, et puis j’ai profité de la matinée pour faire rouler la Moto Guzzi. Et depuis jeudi, j’en profite pour écouter les vinyles de la récolte du 15 août 2019.
Celui qui est déjà revenu 3 fois sur la platine, c’est l’album de Kip Hanrahan. D’abord parce que cet pochette m’avait à la première vue intriguée – photo « mystérieuse », graphisme quasi crypté. Ensuite, il m’a fallu faire quelques recherches sur le net pour trouver des informations sur l’artiste. Et les quelques articles trouvés et lus ont aiguisé encore plus ma curiosité. Et puis les noms de Jack Bruce, Steve Swallow, apparemment compagnons d’enregistrements et d’art de Kip Hanrahan ont bien entendu fait monter l’intérêt ! Plus un premier extrait sur Youtube, en dépit d’un son pas vraiment extraordinaire qui donne envie d’en écouter plus sur la platine (et l’ampli Scott fonctionne bien en ce moment).
Musicalement on navigue entre un jazz contemporain, latin Jazz et un jazz rock qui groove bien, les basses électriques de Jack Bruce et de Steve Swallow n’y sont pas étrangères. Kip Hanrahan joue un rôle particulier dans les albums parus sous son nom et son travail a été souvent comparé à celui d’un réalisateur de films d’avant-garde. Regroupant autour de lui des musiciens de divers horizons, il combine les apports de figures marquantes du jazz moderne, de l’avant-garde new yorkaise et du free jazz (en particulier le saxophoniste David Murray, le pianiste Don Pullen, le bassiste Steve Swallow ainsi que la chanteuse Carmen Lundy), des musiciens issus du latin jazz (les percussionnistes Milton Cardona et Horacio Hernandez), et des chanteurs issus de la mouvance rock comme Sting (sur un album, mais pas celui-là) et surtout Jack Bruce, présent dans presque tous ses albums entre 1982 et 1995. Bref, un artiste intriguant que j’ai envie de découvrir encore plus. Mais à mon humble avis, trouver ses albums en vide-greniers va relever plus du miracle que de la routine !