Le cycle de Tschaï – Jack Vance !
Jack Vance divise ! Bien sur il a beaucoup écrit, peut-être trop. Certains critiques disent même que malgré son talent d’invention, les mondes qu’il a imaginés manquent de diversité ! Devinez ? Je ne suis pas d’accord du tout ! Et le cycle de Tschaï est l’illustration d’un talent d’inventeur d’histoires hors pair !
Il faudrait évoquer quelques romans de Jack Vance pour en faire le tour, mais le Cycle de Tschaï est sans aucun doute emblématique de son œuvre !
La trame de l’histoire est très simple ; Adam Reith, terrien échoué sur une planète lointaine cherche un moyen de rentrer chez lui ! À partir de ce fil conducteur, Jack Vance va dresser une galerie de portrait extraordinaire d’imagination de quatre civilisations extraterrestres (Le Chasch, Le Wankh, Le Dirdir et le Pnume), et de civilisations humaines exploitées et oppressées par ces extraterrestres. Et comme dans toutes les histoires ou presque de Jack Vance, la volonté farouche d’Adam Reith, qui au fil de sa quête cherche un moyen de retourner sur la Terre, va découvrir ces civilisations étrangères. Des « accidents » galactiques ont réuni ces 5 races sur cette planète, et Jack Vance va en dresser des portraits saisissants, une description fouillée et plus que convaincante.
Et le récit de Jack Vance, tout en légèreté va progresser, passionnant, plein de suspense. Adam Reith n’a qu’un but, rentrer chez lui, il avance, obstiné, et bien sur chamboule tout sur son passage. Il chamboule les certitudes des personnes qu’il rencontre et qui vont l’accompagner, il déboulonne les extraterrestres de leurs piédestaux, il sème la révolution, il remet tout en question partout où il passe ! La force des récits ne fait que croître au fur et à mesure. Et les deux derniers volumes – Le Dirdir et le Pnume – sont d’une force incroyable, violence et cruauté dans le Dirdir, comme l’est la civilisation Dirdir et angoisse sourde, retenue mais tout aussi destructrice de la civilisation Pnume.
Mais qu’importe, Adam Reith va balayer tout ça ! Ces 4 histoires se lisent d’une traite, facilement. Le génie de Jack Vance est là ! Ce n’est jamais pesant, jamais didactique ! C’est un mélange fort de space opéra et de magie, de fantasy ! Conteur, paysagiste, de l’éthologie-fiction, dans ce cycle, Vance donne le meilleur de lui même. Il invente sous nos yeux de lecteurs rêveurs un monde fou, fait de mystères, de magies, de civilisations et de coutumes bizarres.
Je prend un plaisir fou à chaque fois que je relis cette aventure. Un plaisir presque enfantin. Il faut être clair, ce n’est pas une littérature engagée, Jack Vance ne refait pas le monde. Mais il en invente des merveilleux et des effrayants. Et les péripéties qui vont forcément avec.
C’était il y a plus de 30 ans pour moi… mais je me souviens encore du plaisir immense que la lecture de ce cycle m’avait procuré…cet article m’a donné envie de m’y replonger!… merci
Alors bonne relecture ! Et moi, je vais devoir m’y replonger aussi ! C’est inévitable ! 😉
Quelle fougue dans cet article ! J’avoue avoir des lacunes en ce qui concerne l’oeuvre de Jack Vance, mais tu me donnes envie de la combler.
Le cycle de Tschaï est une très bonne porte d’entrée. Après, Jack Vance à beaucoup écrit, sans doute trop ! Mais d’autres livres sont aussi à lire : la série autour du personnage de Cugel, un très court roman, un Monde d’Azur… Pour n’en citer que deux !
Cugel, encore un roman dont j’ai beaucoup entendu parler…