Vide-greniers à gogo ce week-end !

Samedi matin

Et ça commence le samedi 3 septembre, avec une manifestation qui s’étale sur 2 jours. L’avantage, c’est que dimanche, je ne passerais pas par lui. Un petit pincement au cœur avec sur ce vide-greniers un stand uniquement avec des vinyles. Et une belle déception avec du tout venant sans grand intérêt sauf peut-être pour quelqu’un qui débute (et encore, j’en doute). La suite c’est sur un autre stand, quelques disques en état très correct. Mais un choix assez daté, pas vraiment très rock n roll (Josephine Baker, Caterina Valente, Gilbert Becaud, Harry Belafonte…) ! J’ai quand même acheté deux albums de Jazz, dont un Ella Fitzgerald qui a une cote sympa sur Discogs.

Samedi soir

Le premier problème va être le choix de l’ordre de la tournée. Si je détaille un peu : St Cannat, Rognes dans le même secteur, Puyvert et Cucuron dans un autre secteur, puis Jouques et Vinon sur Verdon, pas trop loin. Plus loin Belcodène. Le quartier de La Duranne à Aix en Provence, donc aux antipodes géographiques des vide-greniers déjà cités. Pour être honnête, à La Duranne, jamais trouvé grand chose, en dehors d’un joli album gospel de Sister Rosetta Tharpe et d’un coffret de 10 CD de blues, le même jour d’ailleurs. Celui de Saint-Cannat, déjà fait samedi matin, donc peu de chance de trouver mieux. Rognes, j’y avais loupé il y a deux ans je crois, un lot de folie, arrivé trop tard pour avoir choisi d’aller sur Aix avant (et bien sur rien déniché à Aix non plus). Comme je suis quasi certain que mes concurrents et potes vont filer à St Cannat et Rognes, je vais filer à l’opposé, Puyvert et Cucuron, et si j’ai le temps et le courage, Rognes. Faut juste que je fasse le plein de la moto demain matin avant d’aller rouler.

Dimanche, si tu passes après Johnny, c’est fichu !

Premier vide-greniers, Puyvert, et je suis passé après Johnny. Non pas le chanteur qui beugle. En fait, entre chineurs de vinyles d’Aix en Provence et des alentours, on a un dicton
« Si tu passes après Johnny, c’est fichu » ! Johnny est un chineur lui aussi, mais un pro. Il arrive souvent très tôt et il ramasse tout ce qui peut se vendre. Et comme ce qui se vend, c’est le Rock et la Pop, quand il est passé, il ne reste plus que les trucs invendables, et les albums de pop des années 80, les daubes quoi. Donc, ce matin, Johnny était déjà là (et je peux vous dire qu’il a dû ramasser une bonne cinquantaine de disques — je l’ai vu les ranger dans sa voiture) ! Bon, en même temps, il est sympa, il va sans doute laisser la plupart des albums de jazz, la variété française, la chanson à texte, la musique classique et les trucs que personne ne connaît ! Bref, il laisse des miettes. Parfois, il peut passer à côté de perles, mais c’est rare. Bref, ce matin, à Puyvert, je suis passé après Johnny. On s’est dit bonjour, comment ça va, deux ou trois mots, et j’ai continué à fouiller dans mes bacs. j’ai aussi croisé un autre chineur, lui, il cherche surtout de Punk et de la New Wave. Et il n’a pas trouvé le poil d’un ce matin. Mais avec lui, je sais que par exemple, le Jazz pointu (comme Art Ensemble Of Chicago), il ne va pas le prendre. pas certain que Johnny soit aussi généreux. mais bon, c’est le jeu ! Les trois du bas, c’est ce que Johnny n’a pas pris. Faut dire que Daho, c’est de la pop sympa et gentille, mais bon, qui connaît encore Daho, tout comme Jacques Bertin, chanteur à textes. Bon, je sais Capdevielle, c’est pareil, plus personne ne sait qui c’est. Pourtant, en discutant avec l’ami Punk, il trouve dommage que personne ne prenne ce disque qu’il trouve, lui, plutôt sympa, et pour un amateur de punk rock pointu, c’est un sacré compliment. Donc, j’ai fait œuvre de charité avec ce Capdevielle.

Les deux autres du haut, c’est sur le second vide-greniers (à Jouques). Alain Giroux est un « pionnier » français du blues acoustique, bon guitariste. Et Marc Seberg, un groupe formé par deux membres du défunt Marquis de Sade, groupe nantais et excellente New Wave. D’ailleurs, on en revient presque à Étienne Daho, vu que Marquis de Sade (et Marc Seberg ensuite) et Daho ont fréquenté les même scènes nantaises à la même époque.

Voilà, pas plus de vide-greniers ! Pas eu envie, ni vraiment le temps. Surtout qu’à Jouques, j’ai longuement discuté avec un collègue, chineur lui aussi, mais ce jour, vendeur de disques (le Marc Seberg, c’est chez lui). Et puis, la moto, c’est cool, mais le casque et le blouson qu’il faut ensuite se coltiner tout en fouillant les bacs de disques, quand il fait chaud comme aujourd’hui encore, c’est assez chiant. Et encore cinq disques à ajouter à la pile.