Blowin’ In The Wind
Cette chanson me trotte très souvent dans la tête. Écrite en 1962, par un Dylan à peine âgé de 20 ans, elle est devenue un des hymnes de la lutte pour les droits civiques de noirs américains au USA. Et son texte, simple et poétique à touché une génération entière. Et encore de nos jours, les questions qu’elle pose, que cette chanson pose sont toujours d’actualité. La force de cette chanson, c’est sa portée universelle, le fait que Dylan n’apporte pas de réponses et que c’est à chacun d’entre nous d’y répondre, de tracer notre chemin. Blowin’ in the Wind a été reprise par de nombreux artistes, dans le monde entier (même les I Muvrini viennent de la reprendre dans leur dernier album tout juste sorti).
How many roads must a man walk down Before you call him a man? Yes, ‘n’ how many seas must a white dove sail Before she sleeps in the sand? Yes, ‘n’ how many times must the cannon balls fly Before they’re forever banned? The answer, my friend, is blowin’ in the wind, The answer is blowin’ in the wind. |
Combien de routes un homme doit-il parcourir Avant que vous ne l’appeliez un homme? Oui, et combien de mers la blanche colombe doit-elle traverser Avant de s’endormir sur le sable? Oui, et combien de fois doivent tonner les canons Avant d’être interdits pour toujours? La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, La réponse est soufflée dans le vent. |
How many times must a man look up Before he can see the sky? Yes, ‘n’ how many ears must one man have Before he can hear people cry? Yes, ‘n’ how many deaths will it take till he knows That too many people have died? The answer, my friend, is blowin’ in the wind, The answer is blowin’ in the wind. |
Combien de fois un homme doit-il regarder en l’air Avant de voir le ciel? Oui, et combien d’oreilles doit avoir un seul homme Avant de pouvoir entendre pleurer les gens? Oui, et combien faut-il de morts pour qu’il comprenne Que beaucoup trop de gens sont morts? La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, La réponse est soufflée dans le vent. |
How many years can a mountain exist Before it’s washed to the sea? Yes, ‘n’ how many years can some people exist Before they’re allowed to be free? Yes, ‘n’ how many times can a man turn his head, Pretending he just doesn’t see? The answer, my friend, is blowin’ in the wind, The answer is blowin’ in the wind. |
Combien d’années une montagne peut-elle exister Avant d’être engloutie par la mer? Oui, et combien d’années doivent exister certains peuples Avant qu’il leur soit permis d’être libres? Oui, et combien de fois un homme peut-il tourner la tête En prétendant qu’il ne voit rien? La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, La réponse est soufflée dans le vent. |
La version proposée à votre écoute est celle de l’album The Freewhelin’ Bob Dylan. J’aurais pu vous proposer une des dix autres versions que j’ai, mais c’est celle que j’ai écouté pour la première fois, il y a bien longtemps.
Grand classique, en effet, et, malgré cette voix qui reste toujours surprenante et pas foncièrement agréable, les interprétations de Dylan restent toujours au-dessus des reprises par d’autres -sauf 1 fois avec « All along the watchtower », superbement repris par Hendrix-.
Ah la voix de Dylan… Pas toujours évidente en effet. Et pourtant, sa voix, ses compostions et ses textes… Tout Dylan est là. Mais bon, je ne suis pas objectif, pour dire, je suis en train de réhabiliter les albums de la période maudites (par exemple Shot of Love – j’ai fait un petit article au sujet de ce disque sur mon blog…).