Ça commence par un couac.

Levés tôt, voiture chargée à bloc la veille, et en route pour le vide-greniers, à quelques minutes de la maison, pour déballer. L’arrivée des exposants est prévue entre 6h et 7h, pas besoin de s’inscrire. Nous arrivons à 6h45, pour s’entendre dire que c’est complet, plus de places. WTF !!! Mais à quelle heure il faut arriver ? Surtout que l’an dernier, même endroit, même heure et pas de soucis ! De quoi être bien agacé. Que faire d’autre que de rentrer à la maison. Mais, c’est un signe, je crois bien que pour nous, c’est fini, plus de déballage en vide-greniers. Bref retour dans nos pénates, sauf que moi, j’ai repris la moto (sans prendre le temps de vider la bagnole) et je suis reparti fissa, histoire de dénicher quelques vinyles.

Méli-Mélo de disques.

Bon, depuis le début de la semaine, j’écoute et je tente de faire diminuer la pile des disques en souffrance. Mais c’est loin d’être gagné, j’en écoute un et j’en achète deux autres. Suis pas rendu quoi ! Donc, il y a deux jours, je pose sur la platine un album de Mal Waldron, subtil pianiste de jazz plutôt rare. J’avais déniché ce disque (The Whirling Dervish) il y’a plus d’un an (oui, je sais, j’ai vraiment du retard). Le bras de la platine s’abaisse, la musique commence ! Et là… mais ce n’est pas du Mal Waldron ? C’est quoi ce binz ? Comme j’avais le matin même nettoyé plusieurs disques, dont celui-là, je suppose un échange de pochette entre deux disques de ma pile. Mais, après contrôle, il s’avère que en fait, non. Tout simplement, ce n’est pas le bon disque du tout. Je regarde le nom du groupe : Mormos ! Ah ! Bon, ok ! Je vais donc voir sur Discogs pour tomber sur : Mormos — The Magic Spell of Mother’s Wrath ! Ah oui quand même ! Je repose le disque et laisse cette fois défiler la musique. Plutôt sympathique et agréable, un folk rock psychédélique mélodieux et inspiré. Il ne me reste plus qu’à dénicher la pochette (et retrouver aussi le Mal Waldron), mais ça, ce n’est pas gagné non plus. D’ailleurs, je m’étonne, on trouve tout sur les internets, mais je ne suis encore jamais tombé sur un site qui propose les pochettes orphelines de nos albums favoris et autres.

La récolte du jour donc.

Gros vide-greniers donc, beaucoup de stands (pas loin de 200), mais très peu de bacs de disques à fouiller. Juste un stand intéressant avec 4 bacs et des disques propres, en bon état, des albums intéressants et des prix entre 2€ et plus chers dans le bac de droite avec des albums plus « cotés ». Et puis en repartant, j’ai rencontré un collègue qui me dit avoir un sac de disques dans le coffre de sa voiture. Et me voilà donc au cul de la bagnole à trafiquer, pas tout seul, un autre collègue a lui aussi pris quelques disques, et moi un seul mais quel disque !

Le Miles Davis — Bitches Brew (celui marchandé au cul de la voiture), un chef-d’œuvre de Miles. Et le reste de la récolte, plutôt de bonne qualité. Au final, en dépit d’une déception légitime, et d’un agacement certain, la récolte modeste mais plutôt bonne a rattrapé une matinée mal engagée. Demain seconde journée de ce vide-greniers annuel, et bien sur j’y retourne quand même. Sinon, 6 albums de plus dans la pile, je ne vais pas en voir le bout je crois.