Une belle récolte
Ah, ce fut une assez belle matinée de chine… Pas moins de 7 vide-greniers au menu. Et pour une fois, j’ai pris le parti de faire cette tournée à l’envers. Je m’explique, d’habitude je commence le plus souvent par les vide-greniers importants, pensant que c’est là, avec le maximum de vendeurs, que j’ai le plus de chance de tomber sur de belles trouvailles. Mais aussi sur la concurrence… Et ça tombe bien, deux très gros vide-greniers à Aix en Provence et à Éguilles. Le souci, c’est qu’au fur et à mesure des années, l’équation ne semble pas toujours fonctionner. Les concurrents sont bien présents, mais pas toujours les bons plans. Et ce dimanche beaucoup de choix de destinations. Et j’ai décidé de tourner le dos à ces deux gros vide-greniers (quand je dis gros, c’est entre 200 et 250 exposants), et de partir à l’opposé. Tout en passant par un premier vide-greniers de taille moyenne mais situé à 3 km de chez moi. Puis ensuite, un peu de route, et ce fut la bonne pioche. Pour tout dire, j’ai totalement zappé celui d’Aix et j’ai terminé mon périple à Éguilles. J’y ai même rencontré un concurrent (en tout amitié d’ailleurs, la concurrence n’est pas vraiment de mise entre nous). Et il m’a dit « pas la peine d’aller à Aix, c’est nul ».
Bref, sur le premier vide-greniers, histoire de tester, un petit lot de trois albums de Oum Kalsoum. Trois c’est sans doute un peu trop, mais bon il faut bien tenter des expériences musicales.
Sur le deuxième (petit), rien, même pas un petit carton de disques.
C’est sur le vide-greniers numéro trois (taille moyenne) que ça devient vraiment bien. Premier carton fouillé et deux albums de Catherine Ribeiro + Alpes… Il y en avait même un autre, mais je l’avais déjà. D’autres cartons sur d’autres stands, rien de notable. Puis sur un stand, déjà un album de Boulez et Stockhausen. J’avoue, j’aime bien me faire mal aux oreilles et la musique contemporaine m’intéresse. Et puis toujours chez la même vendeuse, un disque du groupe Ergo Sum. Que dis-je, le disque, le seul album, devenu culte. Excellentes critiques à l’époque, mais 3000 exemplaires vendus… Et c’est la trouvaille de l’année !!!
Encore quelques stands, et sur un dernier, des disques étalés sur une bâche, le genre d’étalage dont on se dit, pff encore des merdouilles. Et au milieu, totalement improbable, un album d’un groupe allemand de krautrock, le groupe Neu! groupe culte, album intéressant. Et bien sur pas vraiment courant tout ça.
Vide-greniers number four (petit), rien, que dalle. En fait je commence à me dire que je viens de découvrir le courant alternatif, un coup je trouve, un coup je trouve rien, un coup je trouve…
Sur le numéro cinq, en fait plus une brocante de brocanteurs qu’un vide-greniers, un stand avec des disques, pour collectionneurs, chers et rares. Mais je dégote et négocie avec le vendeur un album de Jimi Hendrix, pour 0,50 cents. Déjà il n’y a pas la pochette, même si le disque est en bon état, et en plus, il manque le second disque (puisque qu’il semble que ça soit l’orphelin d’un double album). Bref, prix de départ 8€, quand je lui démontre que, en fait, déjà l’absence de pochette, c’est pas génial, mais que en plus, il est unijambiste … Sympa le vendeur (un monsieur d’un certain âge), mais bavard, bavard…
Allez, il est temps de filer vers le numéro six, celui d’Éguilles. Foule, pas loin de 250 exposants, et pas beaucoup de disques. Comme quoi… Et le collègue qui m’allège mon menu et m’évite le numéro sept… J’ai quand même pris une petite douceur, un album de musique classique, Chopin, les Valses et Dinu Lipatti au piano.
Départ ce matin 6h50, retour 11h45… Une très bonne matinée…
Chopin – Lipatti : un parfum d’évidence ! Excellent choix si on aime Chopin, mais les prises de son sont anciennes et pas extraordinaires, cela dit, le pianiste étant mort en 1950… Bonne écoute !
C’est évident qu’on ne peut pas espérer une prise de son exceptionnelle, mais parfois, le vinyle réserve des surprises par rapport aux repiquages numériques des disques de cette période. Et j’aime bien Chopin de temps en temps, et donc, en effet, Lipatti reste essentiel.