Passer le Bach

Un album historique !

 

Pochette de l’album de Walter Carlos / Switched-on Bach

 

Historique ? Mais pourquoi ?

Tout simplement parce que Walter/Wendy Carlos est sans doute le premier à avoir fait découvrir au grand public la musique électronique et le synthétiseur Moog ! Wendy Carlos était une amie de Robert Moog, l’inventeur de ce synthétiseur mythique ! Et il/elle a travaillé avec Robert Moog pour élaborer ce disque. Alors, oui, valeur historique, disque de platine — plus d’1 million d’exemplaires vendus. Une performance aussi, le Moog étant un instrument monophonique, W/W Carlos a enregistré toutes les parties en pistes séparées avant de tout mixer, tout assemblé pour le résultat final. C’était en 1968.

Mais voilà, performance et musicalité ne vont pas forcément ensemble ! Un mystère tout de même, il parait que Glen Gould a adoré ce disque !

Alors, j’ai écouté et j’ai craqué avant la fin de la face 1 ! Je ne sais pas quoi en dire ! J’ai détesté le son, même si W/W Carlos connaît son affaire et que Bach ne lui semble pas étranger. Mais là, rien à faire, je ne peux pas ! Les Concertos Brandebourgeois, je préfère par Il Giordano Armonico. Le son est assez laid, voire aigrelet ! Il n’y a plus rien de la vivacité, du
« romantisme » des œuvres originales. Techniquement, c’est plutôt impressionnant, mais c’est tout !

Ce disque va sans aucun doute rejoindre les étagères, et finir entre deux autres disques bien plus intéressants ! C’était donc bien la trouvouille de la saison.

Ah, autre chose : Walter Carlos est devenu Wendy Carlos. parcours étonnant non ? Et pour autre information, elle a composé une partie de la BO d’Orange Mécanique, de Shining et de Tron.

Je vous inflige quand même cet extrait, pour le reste, à vous de voir !

 

Et si vous voulez infliger à votre entourage vos compositions, c’est par ici — Robert Moog 78ème anniversaire, hommage !

 

 

 

2 commentaires sur “Passer le Bach

  1. Historique parce que c’est le premier album de cross-over, par exemple ?
    Si on tient compte des limites de l’instrument utilisé à cette date, c’est quand même tout-à-fait excellent 🙂 Surtout si tu remets ça en perspective avec les enregistrements Bach qui fleurissaient avant 1968 : on était avant la « révolution baroque », et Bach n’était pas interprété du tout de la même manière que de nos jours. Comparer cela avec Giardina Armonico n’a donc guère de sens, à mon avis. Le staccato est tout-à-fait « gouldien » et la technique de re-recording également. Pas étonnant que le pianiste canadien ait aimé ça.
    Pour ma part, j’aime bien, mais mon approche de Bach est assez complexe et peu philologique : j’aime beaucoup les transcriptions de Stokowski également 🙂 !

    1. Historique pour ça aussi ! Mais aussi pour l’utilisation du Synthétiseur Moog dans cette optique ! À l’époque, en dehors des « expérimentations » électroniques de la musique concrète et électro-acoustique, il n’y avait pas d’approche grand public. C’est avec Pierre Henry et donc Walter Carlos que ça a débuté.

      Pour être honnête, il y a une part de provocation quand je compare avec Il Giordano Armonico 😉 D’autant que en effet, l’époque était plutôt à une vision très grand orchestre de Bach et plutôt romantico-boursoufflée ! On est plus proche du baroque et même du clavecin avec W Carlos. Mais la sonorité est assez désagréable sur mon installation hi-fi ! Et j’avoue ne pas avoir écouté la face 2 ! Sur la durée de la face 1, j’ai quand même eu du mal à apprécier ! Je reconnais quand même que techniquement c’est plutôt impressionnant, que W Carlos est sans aucun doute un excellent musicien et qu’elle a une approche très moderne (pour l’époque) de Bach ! Mais bon, je n’ai pas accroché !

      Je tenterais ma chance dans quelques temps, si j’en ai le courage !

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