Intermède !
Petits achats !
Passage rapide à la foire aux vinyles à Aix en Provence ! Et comme je suis radin — et surtout pas riche du tout en ce moment — je n’ai regardé que les bacs à 3 et 5 € ! Histoire de ne pas avoir de regrets en visitant les autres bacs, ceux aux prix plus conséquents , et je peux vous dire qu’il y a fait du lourd et du cher ! Donc, pas de regret ! Deux petites trouvailles sympathiques avec un album de François Jeanneau, saxophoniste de jazz français de talent et un album de David McNeil, parolier pour beaucoup (Yves Montant pour n’en citer qu’un seul), mais surtout auteur/compositeur et interprète avec quelques beaux albums dans une veine chanson folk, un petit accent anglais et des textes en français ! J’ai une tendresse pour cet artiste d’autant que je l’ai vu en concert, dans une petite salle de Romorantin, quand j’étais encore lycéen ! C’est vous dire si ça remonte à fort longtemps, sans doute en 1976 ! Petite salle, public intime, une centaine de personnes guère plus, et concert acoustique ! J’avais même, comble de l’audace, emporté avec moi un magnétophone à K7 portable et réalisé un enregistrement pirate, un bootleg ! Oui ! La K7 a hélas disparu sauf si elle traîne au fond d’un carton dans le garage ! Ah, et le père de David McNeil n’est autre qu’un certain Marc Chagall !
1807 !
Et 7 de plus ! Et toujours un paquet d’albums en retards à poser sur la platine !
Sardequin en pirate ! Je me demande quel son avait cette cassette, avec un petit micro dissimulé sous le manteau 😉 ?
Non pas de micro. Directement avec le micro du K7 portable. Et le son était génial et pourrave bien évidemment.
» C’était plein à craquer, des maçons, des peintres en salopettes prenaient le pousse-café au comptoir où nous attendions que se libère une table. Le menu était affiché à la craie sur un des miroirs, ce jour-là c’était une blanquette de veau. Papa portait une veste en velours et un béret serré comme celui d’Auguste avec bien évidemment une chemise à carreaux. On ne dépareillait pas du tout dans le restaurant où, très vite, on avait trouvé à s’asseoir. Les deux ouvriers à la table à côté ont regardé les mains de Papa, tachées de couleurs diverses, ces mains dont il disait souvent qu’elles étaient imprégnées jusqu’à l’os. Il avait alors plus de soixante-dix ans, mais avec son allure énergique et l’impression de puissance qui émanait de lui, il pouvait très bien passer pour un peintre en bâtiment. – Vous avez un chantier dans le coin ? demanda l’un deux. – Je refais un plafond à l’Opéra, répondit mon père, attaquant son œuf dur mayonnaise. »
Extrait du livre Quelques pas dans les pas d’un ange, de David McNeil.