Lady sings the blues
Deux disques, deux pochettes différentes, même titre. Et des disques différents quand même.
En fait, le premier est la bande son d’un film sur la vie de Billie Holiday. Une vie comme une tragédie, avec le racisme, la ségrégation et le viol en toile de fond. Une vie qui s’entends dans sa voix, dans ses chansons. la plus emblématique est sans doute Strange Fruit. Une chanson glaçante qui parle d’arbres et de fruits étranges accrochés aux branches. Il faut dire que de nombreux américains noirs ont payé de leur vie, la haine et le racisme des blancs, et que les lynchages étaient monnaie courante dans certains états.
Ces deux disques, quelques chanson en commun seulement (Strange fruit n’est pas sur le second disque), ont pour ligne directrice une lenteur, la voix poignante et sublime de Billie Holiday. La musique, le jazz et le blues, ont sauvé Billie Holiday, la faisant passer de la rue et des bas-fonds, de la noirceur à la lumière et à la gloire. Mais sa musique a toujours reflété ses émotions, elle, Billie Holiday a apporté au jazz l’émotion et le pathos. Sublime.