Le retour des vide-greniers dominicaux ?
Retour timide !
Pas eu une envie folle de me lever tôt ce matin, pas vraiment envie de braver le froid et la nuit qui traîne encore, le mistral un poil glacé. J’ai quand même fait l’effort de m’extirper du lit (extirper, c’est le mot juste) pour faire au moins un vide-greniers ce matin. Un café chaud, un croissant froid (et industriel) et hop c’est parti, direction le parking de Géant Casino à Aix en Provence. La aussi, c’est la reprise avec deux fois moins de stands qu’habituellement et tout autant de choix en vinyles que d’habitude. C’est à dire rien de bien génial ! Rencontré Tony, chineur lui aussi, mec sympa. Il a quand même déniché deux BO (une de Francis Lai et une autre de Enio Morricone) que j’avais vu aussi, mais n’étant pas vraiment amateur, j’ai passé mon tour). Pour Tony aussi, c’était la reprise, après, comme moi, un bon mois ½ sans dimanches de chines, bien au chaud à la;maison. Petite discussion à bâtons rompus, « tu vas aller à celui de Gardanne ? », « Pas sur, ça va dépendre de l’heure » ! Et bien sur on s’est croisé à nouveau à Gardanne. Pour tout dire, guère plus de choix, mais histoire de ne pas rentrer bredouille, j’ai quand même acheté 3 petites galettes et dépensé la somme faramineuse de 5 euros pour le tout !
Comme vous pouvez le voir, une récolte plutôt symbolique, un peu de Brésil mainstream avec George Benson, histoire de réchauffer l’atmosphère, le disque le plus intéressant étant sans doute celui de Christopher Hogwood et de son Academy of Ancient Music. le troisième en haut à droite, c’est une galette échappée d’un coffret compilation de 8 vinyles de la « Sélection du Reader Digest » ! Il y a fait bien 3 ou 4 autres disques, mais pas le coffre entier. C’est plus par curiosité et pour les deux titres des Kinks, de la reprise de Dylan par The Byrds et le titre des Them. Pour le reste, c’est plus anecdotique.
Il faut bien avouer que c’est une récolte qui ne donne pas vraiment envie de se lever chaque dimanche. Pas certain d’ailleurs de tenter encore dimanche prochain. Je crois que je vais attendre le mois de mars et même la mi-mars pour reprendre un peu de poil de la bête.
Bert Jansch !
Heureusement, il y a eu le passage à l’improviste hier à la ressourcerie de Venelles. Et au milieu des disques sans intérêts aucun, une petite pépite. Oh une compilation là aussi, un double LP pour 1 euro, et des disques en parfait état, comme jamais écoutés ! Mais Bert Jansch, ça ne se laisse pas !
Mais qui est ce Bert Jansch (1943/2011) ? Un musicien, guitariste exceptionnel, dont l’influence à dépassé la reconnaissance du grand public. Jimmy Page c’est parait-il esquinté les doigts à tenter de reproduire le jeu de guitare de Bert Jansch (et il n’hésitera pas à faire des emprunts sur certains titres de Led Zeppelin), Neil Young lui rend hommage sur plusieurs albums (la chanson The Needles and the Damage Done sur l’album Harvest est clairement inspirée d’un titre de Jansch). Donovan doit aussi beaucoup à l’influence de Jansch, et même Dylan a reconnu l’aura de ce musicien. La musique Folk de Bert Jansch est un mélange de traditions, de modernité, un jeu de guitare virtuose mais sans frime ostentatoire.
Je vous laisse entendre ce titre, instrumental, composé par un certain Davey Graham, qui montre toute l’étendue de la virtuosité de Bert Jansch.
Je ne connaissais pas du tout Bert Jansch -le folk, c’est pas trop mon truc-, mais c’est agréable à écouter et assez chiadé en effet !
L’album de Hogwood, récemment disparu, semble être très intéressant également.
Ce qui est étonnant, c’est qu’il y a vraiment une « filiation » entre le disque de Hogwood (très sympa) et celui- de Bert Jansch ! Quelques « titres » du disque de Hogwood sont très musique traditionnelle anglaise (dont presque folklorique) et certains titres de l’album de Jansch relèvent de la même inspiration.