Sur la platine aujourd’hui
Éclectisme
Pour commencer :
L’album Live! de Carlos Santana et Buddy Miles. Un Jazz Rock débridé et pour être honnête, sans vraiment de ligne conductrice. Pour tout dire, à éviter d’écouter quand la veille on a posé sur sa platine un maître étalon comme l’album de Miles Davis et son Bitches Brew. La folie et l’inspiration, le génie et la rigueur sont présents à chaque titres. Dans l’album de Santana et Miles, il y a certes du Funk, la guitare virtuose de Santana, l’engagement de Buddy Miles, mais quelque part, ça semble non pas tourner en rond, mais surtout n’aller nulle part. Le disque est plaisant, mais il manque vraiment le génie visionnaire d’un Miles Davis. Je sais, difficile de comparer. Mais l’un — Miles Davis — est un visionnaire et un inventeur, et les autres semblent petits à côté, de bons artisans.
Les Suites pour Violoncelle Solo de JS Bach sont un monument de la musique. Belles, graves, profondes. J’ai eu la chance de dénicher les suites 5 et
6 et ce dimanche, les 1 et 2, interprétées par le violoncelliste Pierre Fournier. Un moment de grâce absolue, de méditation. C’est beau, tout simplement. Pas grand chose à dire de plus, si ce n’est qu’il s’agit d’une des références de cette œuvre. Il ne me manque plus que les suites 2 et 3, je vais les chercher attentivement lors des vide-greniers à venir. Mais j’ai tout mon temps, l’urgence n’est pas de mise, l’intemporel est dans cette musique qui s’élève avec Bach et avec le violoncelle de Jean-Pierre Fournier.
Avec John Lee Hooker, c’est du blues qui prend la suite de Bach. La filiation peut sembler lointaine, mais peut-être que Bach était le bluesman de son époque [bon, c’est une blagounette hein]. D’ailleurs, quelques bluesman et jazzman ont même interprétés Jean Sebastien Bach (le Modern Jazz Quartet) avec une certaine habileté. Je ne sais pas si ce disque est un album original ou une compilation, ou tout simplement un éditons française d’un album, avec pochette et titre différent. Mais ça reste du John Lee Hooker, son blues simple et authentique. Il a été remis au goût du public européen grâce aux bluesman anglais, dont il a fortement influencé la musique.
Fournier dans les suites de Bach, ça reste, si longtemps après, une très belle référence, même si le style a désormais évolué vers des choses un peu plus dansantes ! A thésauriser et à abonder de l’abus manquant -ce qui risque de ne pas être simple 😉 – !
Je vais les trouver, j’en suis certain. Il faut quand même dire que dénicher les deux disques en même pas quelques semaines, c’est un signe ! 😉
J’avais entendu une version plus récente, et « baroqueuse », plus dansante en effet. Je ne me souviens plus de l’interprète. Mais ces suites ont été enregistrées tellement souvent. La version Fournier (comme d’autres de son temps) est dans une vision plus romantique. Mais j’aime ça aussi ! D’ailleurs si tu as une version plus « moderne » à me conseiller…